Distribution

Mise en scène : René Loyon

avec :
Claire Barrabes ou Valentine Galey : Charlotte, Le Spectre
Clément Bresson ou Maxime Kerzanet : Dom Juan
Jacques Brücher : Gusman, La Ramée, Le Pauvre, Dom Alonse, M. Dimanche, Dom Louis, Le Commandeur
Yedwart Ingey : Sganarelle
Adrien Popineau : Pierrot, Dom Carlos, La Violette
Claire Puygrenier : Elvire, Mathurine

Dramaturgie : Laurence Campet
Décor : Nicolas Sire
Lumières : Laurent Castaingt
Création sonore : Françoise Marchesseau
Costumes : Nathalie Martella
Direction technique : François Sinapi

Administration générale : Bernard Djaoui
Tournées : Emmanuelle Kryger
Presse : Nicole Czarniak
Comptabilité : Liliane Péan

Production Compagnie RL
Coréalisation Théâtre de l’Atalante - Paris

Compagnie RL conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France) et par la Région Ile-de-France
Avec le soutien de l’Adami (l’Adami gère les droits des artistes-interprètes et consacre une partie des droits perçus à l’aide à la création, à la diffusion et à la formation)
Avec la participation artistique du CFA des comédiens – Studio d’Asnières
Remerciements à Frédéric Leibovitz Editeur-Cezame

Note d'intention

A-t-on remarqué que Dom Juan commence par une profession de foi (ironique certes, mais néanmoins), celle de Sganarelle pour qui l’usage du tabac est la valeur fondamentale de toute existence : « … qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme ». Profession de foi immédiatement suivie d’une autre à l’ironie tout aussi provocatrice, celle de Dom Juan qui nous explique que sa vie est fondée sur une inextinguible soif de plaisir charnel : « Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses ». Et ainsi de suite : chacun – noble, valet, paysan, mendiant, marchand – est convoqué pour dire la singularité de son rapport au monde ; la convention de la comédie devient prétexte à passer en revue, sur un mode dévastateur, nos éventuelles raisons de vivre et nos croyances, les sérieuses et les moins sérieuses : l’amour, le mariage, la famille, l’honneur, le devoir de charité, la fidélité à un idéal, la médecine, le Moine bourru …

Ce faisant, c’est à un surprenant déglingage de ce qui constitue à son époque l’armature de l’ordre social et moral que se livre Molière. La pièce entière, tout au long de la déambulation erratique du maître et du valet, l’étrange cheminement onirique du bord de la mer à la forêt profonde, nous apparaît alors comme la recherche inquiète d’un sens qui ne cesse de se dérober, celui de nos fins dernières, de notre liberté d’être et d’agir, du mystère de toute existence humaine.

Téléchargements

Télécharger le dossier artistique

Video

Bande annonce Dom Juan

Dates